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Intervention précoce :
la révolution des paradigmes de prise en charge est en marche.

75 %

des troubles psychiatriques apparraissent entre 15 et 25 ans

2 ans

c'est la durée moyenne d'évolution des symptômes psychotiques avant mise en place d'un traitement adapté

4 fois

plus de chance de se rétablir grâce à l'intervention précoce par rapport à un parcours de soin classique

L’intervention précoce

Les troubles psychotiques, schizophréniques notamment, ont été longtemps considérés avec beaucoup de pessimisme. Depuis une quinzaine d’années, le développement du concept de l’intervention précoce dans les troubles psychotiques a permis de modifier ce point de vue et d’envisager leur traitement avec plus d’optimisme permettant ainsi un rétablissement et une promesse d’avenir pour des jeunes expérimentant de façon brutale ou insidieuse l’apparition de ces troubles.

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N'hésitez pas à prendre avis auprès des dispositifs spécialisés dans le dépistage et la prise en charge des troubles psychiques émergents

L’intervention précoce en santé mentale se base sur certains principes essentiels : la promotion l’engagement, l’évaluation et la mise en place rapide d’interventions biopsychosociales adaptées. Elle vise principalement les jeunes présentant des troubles émergents entre 12 et 25 ans.

Les troubles psychiques émergent généralement à l’adolescence, le plus souvent entre 15 et 25 ans, parfois entre 12 et 30 ans. Lorsqu’il s’agit d’un trouble psychotique, le retard d’accès au soin favorise l’évolution vers un trouble durable auquel se surajoutent des conséquences sociales et médicales.  L’intervention précoce (ou prévention ciblée) vise à identifier les jeunes les plus à risque pour éviter ce risque d’évolution défavorable et engager le jeune dans un accompagnement non stigmatisant et adapté à la situation dès les premiers signes. 

Les programmes cherchent à :

  • Diminuer le délai d’accès à des soins adaptés pour les personnes à risque ou chez celles qui traversent les stades précoces d’un trouble psychique,
  • Maximiser les chances de rétablissement en s’appuyant sur des interventions bio-psycho – sociales adaptées à leurs besoins et au stade de leurs troubles et dont l’efficacité est maintenant établie par la recherche des équipes pionnières programmes en Australie, en Amérique du Nord et en Angleterre et maintenant dans une majorité de pays Européens.

Quelle(s) intervention(s) ?

L’intervention précoce est une prise en charge est globale et intégrative.

Elle vise à :

  • réduire les facteurs de risque et troubles associés : gestion du stress, consommation de cannabis, troubles cognitifs, dépression, parfois maladies somatiques (3% des troubles psychotiques) ;
  • favoriser l’engagement des jeunes et leurs parents dans les soins,
  • favoriser l’insertion et la poursuite de la formation
  • permettre l’introduction d’un traitement spécifique antipsychotique ou thymorégulateur, si un trouble avéré est présent, à introduire un traitement selon un schéma spécifique à l’âge et au stade évolutif.

Quelqu’en soit la nature, l’émergence d’un trouble psychique nécessite de mobiliser le jeune à modifier ce sur quoi on peut agir : par exemple, arrêter le cannabis, le tabac, reprendre une activité physique, apprendre à gérer son stress, à réguler son sommeil, son appétit, reprendre les études. L’accompagnement par un case manager permet de les accompagner dans cette direction et de répondre aux besoins spécifiques du jeune. Les programmes de psychoéducation permettent de donner au jeune et à son entourage des moyens pour comprendre et agir pour votre rétablissement.

C’est quoi une psychose ?

Le terme de psychose désigne un ensemble de symptômes (un « syndrome ») qui traduisent des troubles dans le fonctionnement du cerveau. Les personnes peuvent rencontrer des difficultés dans leur interprétation du monde réel ce qui mène des pensées confuses, à des fausses croyances, des difficultés pour réfléchir, pour s’exprimer, l’impression de ne plus ressentir les émotions comme avant. Cela peut modifier la manière de se comporter (agitation, prostration, retrait). Il n’y a pas « une » cause à la psychose. Elle résulte souvent d’une combinaison de multiples facteurs biologiques (gènes), psychologiques et environnementaux (consommation de substances comme le cannabis ou les psychostimulants, stress, problèmes sociaux…). Parfois, c’est l’expression de certaines maladies rares (3%). D’où l’importance d’un bilan complet.

Après un « premier » épisode, y en a-t-il toujours un second ?

Le premier épisode désigne le moment où les symptômes psychotiques sont présents de façon suffisamment durable et intense. Il arrive la plupart du temps en fin d’adolescence ou au début de l’âge adulte. Certains entretiens et échelles peuvent aider à évaluer si le « seuil de psychose » est franchi. C’est une expérience angoissante pour le patient et incomprise par son entourage : il est urgent d’agir !

L’introduction rapide d’un traitement permet d’utiliser des doses limitées d’antipsychotique, minimisant les effets indésirables. Associé à une prise en charge globale, comme décrite ci-dessus, il permet un rétablissement, c’est-à-dire la disparition des symptômes et la reprise des études ou de son activité.

Il n’y a donc pas toujours un second épisode, mais sans traitement, les psychoses peuvent causer de graves dommages pour la vie du patient et de son entourage.

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