Les outils de soin
Intervenir dès les premiers signes est primordial pour un bon rétablissement.
Les premiers mois voire les premières années après la survenue de premiers symptômes sont une période clé et déterminante dans l’évolution. C’est pourquoi, plus on est pris en charge tôt et meilleure sera l’évolution.

Le bilan initial
Un bilan initial sera réalisé par un psychiatre afin de :
- Etablir un bilan des symptômes, le plus complet et le plus précis, avec votre aide et avec votre accord avec l’aide de votre entourage
- Rechercher d’autres maladies
- Envisager et planifier avec vous les soins et le suivi
Selon les besoins, des examens pourront vous être prescrits : prise de sang, IRM cérébrale, électrocardiogramme, électroencéphalogramme.
Les traitements médicamenteux
Dans un certain nombre de cas, les symptômes psychiques s’améliorent significativement avec l’aide d’un traitement médicamenteux.
Le traitement dépend des symptômes. Il existe plusieurs catégories.
Ce n’est pas parce qu’on commence un traitement médicamenteux qu’on va nécessairement devoir le prendre toute sa vie! Il peut constituer une aide ponctuelle pour passer un moment difficile.
Les traitements non médicamenteux
Les thérapies cognitivo-comportementales :
La thérapie s’adresse à toute personne qui rencontre une difficulté ou une épreuve dans sa vie actuelle et qui souhaite la surmonter pour pouvoir aller de l’avant.
Quelques exemples des difficultés qui peuvent être travaillés en thérapies : Les troubles anxieux (phobie, TOC, ...), le stress et la gestion du stress, le manque de confiance en soi ou d’estime de soi, les symptômes dépressifs, le manque d’énergie ou de motivation, une addiction, les voix ou les hallucinations, etc.
Ces thérapies peuvent améliorer les symptômes ou leur retentissement. Grâce à des exercices pratiques, on va vers une amélioration globale, en travaillant sur les pensées, les émotions et les comportements. Ce sont des thérapies brèves, à ce jour les seules validées par les recommandations internationales.
Ces thérapies peuvent cibler le stress, un manque d’estime de soi, l’anxiété dans les situations sociales, les symptômes dépressifs etc.
L’éducation thérapeutique ou « psychoéducation » :
Elle vise à informer et former sur les difficultés rencontrées mais aussi à acquérir et à maintenir les compétences nécessaires dont on a besoin pour faire face à l’impact des symptômes.
Les programmes d’éducation thérapeutique ont montré́ leur efficacité pour améliorer vos connaissances sur la maladie, sur votre traitement et sa gestion, et pour prévenir les rechutes grâce à une meilleure connaissance de votre fonctionnement émotionnel et la mise en place de stratégies dans votre quotidien pour vous préserver et reprendre le contrôle de votre vie en améliorant vos relations sociales et votre qualité de vie.
La prise en charge des familles :
Le rôle de l’entourage est primordial et souvent il souhaite aider mais ne sait pas comment s’y prendre. Pour cela, on pourra proposer aux proches d’être reçus en entretien et de participer à des groupes d’éducation thérapeutique à destination des familles pour aider à mieux repérer les difficultés et mieux comprendre ce que son proche vit.
La remédiation cognitive :
Elle vise à restaurer, renforcer, compenser les capacités cognitives altérées, par exemple la mémoire ou encore la concentration. De manière indirecte, elle contribue à améliorer l’autonomie et le fonctionnement socio-professionnel. Elles aident à se débrouiller seul, à la reprise des études, du travail etc.
Ceci peut être proposé après avoir objectivement repéré des altérations des fonctions cognitives lors d’un bilan neuropsychologique.
La maladie ou les troubles dont vous souffrez peuvent entraîner des difficultés de concentration, de mémoire, de raisonnement ou d’organisation ; de même, vous pouvez ressentir des difficultés dans vos relations familiales ou sociales (par exemple : difficultés à comprendre les intentions des personnes lors d’une conversation, ou à prendre en compte des points de vue différents du vôtre).
L’ensemble de ces difficultés s’appelle des troubles cognitifs. Ces troubles cognitifs peuvent vous gêner dans votre vie quotidienne et dans vos projets de rétablissement (participer à une formation, trouver un emploi, vivre de façon autonome, relations amicales et sociales, loisirs…). Ils peuvent donc avoir un impact sur votre qualité de vie en général.
La remédiation cognitive est une thérapie, en individuel ou en groupe, qui permet d’améliorer vos troubles cognitifs grâce à 2 méthodes :
L’amélioration directe de ces troubles par des exercices,
L’adaptation à ces troubles en s’appuyant sur vos compétences cognitives préservées (vous trouverez vous-même vos propres stratégies pour compenser vos difficultés cognitives).
- L’amélioration directe de ces troubles par des exercices,
- L’adaptation à ces troubles en s’appuyant sur vos compétences cognitives préservées (vous trouverez vous-même vos propres stratégies pour compenser vos difficultés cognitives).
Les thérapies motivationnelles :
Elles sont particulièrement efficaces dans les situations d’addiction.
L’hygiène de vie :
Une bonne hygiène de vie est indispensable. Prendre en compte la santé physique est aussi important que de prendre en compte la santé psychique.
L'importance du suivi
Le suivi permet en fonction des étapes de la rémission d’accompagner la personne au mieux dans l’élaboration et la mise en place du projet professionnel, de proposer des outils des stratégies à chaque étape du rétablissement.
Pour cela, le psychiatre et le psychologue peuvent assurer le suivi régulier mais il existe également la possibilité de bénéficier d’un case management.
Le case manager peut être infirmier, assistant social, psychologue, médiateur de santé pair etc. Il assure la coordination du projet de soins et du projet de réinsertion de la personne suivie. Ainsi, il peut accompagner lors des différents rendez-vous de santé mais aussi pour l’inscription en faculté, pour aider à réaliser les démarches administratives ou d’autres situations individualisées en fonction des besoins de la personne.
Le suivi psychiatrique est enfin important pour permettre la surveillance des traitements médicamenteux éventuellement mis en place.