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La prise en charge en psychiatrie

Temps de lecture : 3 min

Intervenir dès les premiers signes est primordial pour un bon rétablissement.
Les premiers mois voire les premières années après la survenue de premiers symptômes sont une période clé et déterminante dans l’évolution. C’est pourquoi, plus on est pris en charge tôt et meilleure sera l’évolution. 

Le bilan initial

Le bilan initial est réalisé par un·e médecin psychiatre et permettra :

  • d'établir un bilan des symptômes, le plus complet et le plus précis, avec votre aide, et celle de votre entourage si vous en êtes d'accord
  • de rechercher d’autres maladies
  • d'envisager et de planifier, avec vous, les soins et le suivi

Selon les besoins, des examens pourront vous être prescrits : prise de sang, IRM cérébrale, électrocardiogramme, électroencéphalogramme.

Les traitements médicamenteux

Dans un certain nombre de cas, les symptômes psychiques s’améliorent significativement avec l’aide d’un traitement médicamenteux.

Le·la médecin psychiatre pourra proposer plusieurs traitements médicamenteux en fonction des symptômes de votre proche. Il en existe plusieurs catégories. 

Attention : ce n’est pas parce qu’on commence un traitement médicamenteux qu’on va nécessairement devoir le prendre toute sa vie ! Il peut constituer une aide ponctuelle pour passer un moment difficile.

Les traitements non médicamenteux

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

Les thérapies cognitivo-comportementales s’adressent à toute personne qui rencontre une difficulté ou une épreuve dans sa vie actuelle et qui souhaite la surmonter pour pouvoir aller de l’avant. 
Quelques exemples des difficultés qui peuvent être travaillés en thérapies : les troubles anxieux (phobie, TOC, ...), le stress et la gestion du stress, le manque de confiance en soi ou d’estime de soi, les symptômes dépressifs, le manque d’énergie ou de motivation, une addiction, les voix ou les hallucinations, etc.

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) peuvent améliorer les symptômes ou leur retentissement.

Grâce à des exercices pratiques, on va vers une amélioration globale, en travaillant sur les pensées, les émotions et les comportements. Ce sont des thérapies brèves, à ce jour les seules validées par les recommandations internationales.
Ces thérapies peuvent cibler le stress, un manque d’estime de soi, l’anxiété dans les situations sociales, les symptômes dépressifs, etc.

L’éducation thérapeutique ou psychoéducation

Elle vise à informer et former sur les difficultés rencontrées mais aussi à acquérir et à maintenir les compétences nécessaires dont on a besoin pour faire face à l’impact des symptômes.

Les programmes d’éducation thérapeutique ont montré leur efficacité pour améliorer les connaissances que possède le·la personne concernée sur la maladie, sur son traitement et sa gestion, et pour prévenir les rechutes grâce à une meilleure connaissance de son fonctionnement émotionnel et la mise en place de stratégies dans son quotidien pour le·la préserver et reprendre le contrôle de sa vie en améliorant ses relations sociales et sa qualité de vie. 

La prise en charge des familles

Le rôle de l’entourage est primordial

Très souvent, les proches souhaitent aider mais ne savent pas comment s’y prendre. Pour cela, on pourra proposer aux familles d’être reçues en entretien et de participer à des groupes d’éducation thérapeutique qui leur sont spécialement destinées afin de les aider à mieux repérer les difficultés et mieux comprendre ce que leur proche vit. 

La remédiation cognitive

Elle vise à restaurer, renforcer, compenser les capacités cognitives altérées, par exemple la mémoire ou encore la concentration.

De manière indirecte, elle contribue à améliorer l’autonomie et le fonctionnement socio-professionnel. Elles aident à se débrouiller seul·e, à la reprise des études, du travail, etc.
La remédiation cognitive peut être proposée si des altérations des fonctions cognitives ont été objectivement repérées lors d’un bilan neuropsychologique.
La maladie ou les troubles psychiques peuvent entraîner des difficultés de concentration, de mémoire, de raisonnement ou d’organisation ; de même, il est possible de ressentir des difficultés dans les relations familiales ou sociales (par exemple : difficultés à comprendre les intentions des personnes lors d’une conversation, ou à prendre en compte des points de vue différents du sien). L’ensemble de ces difficultés s’appelle des troubles cognitifs. Ces troubles cognitifs peuvent gêner dans la vie quotidienne et dans ses projets de rétablissement (participer à une formation, trouver un emploi, vivre de façon autonome, relations amicales et sociales, loisirs…). Ils peuvent donc avoir un impact sur la qualité de vie en général.

La remédiation cognitive est une thérapie, menée en individuel ou en groupe, qui permet d’améliorer les troubles cognitifs grâce à 2 méthodes :

  • L’amélioration directe par des exercices,
  • L’adaptation à ces troubles en s’appuyant sur les compétences cognitives préservées (trouver et utiliser ses propres stratégies pour compenser ses difficultés cognitives).

Les thérapies motivationnelles

Elles sont particulièrement efficaces dans les situations d’addiction.

L’hygiène de vie

Une bonne hygiène de vie est indispensable. Prendre en compte la santé physique est aussi important que de prendre en compte la santé psychique.

L'importance du suivi

Le suivi permet en fonction des étapes de la rémission d’accompagner la personne au mieux dans l’élaboration et la mise en place du projet professionnel, de proposer des outils des stratégies à chaque étape du rétablissement.

Pour cela, le psychiatre et le psychologue peuvent assurer le suivi régulier mais il existe également la possibilité de bénéficier d’un case management

Le·la case manager peut être infirmièr·e, assistant·e social·e, psychologue, médiateur·ice de santé pair, etc. Iel assure la coordination du projet de soins et du projet de réinsertion de la personne suivie. Ainsi, iel peut accompagner la personne concernée par les soins à ses différents rendez-vous de santé mais aussi pour l’inscription en faculté, peut l'aider à réaliser des démarches administratives ou d’autres situations individualisées en fonction de ses besoins. 

Le suivi psychiatrique est enfin important pour permettre la surveillance des traitements médicamenteux éventuellement mis en place.

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