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Nos chercheurs s’intéressent à la santé mentale étudiante

La santé mentale étudiante est un enjeu de recherche et d’intervention !

Cet article, co-écrit avec Dr Boris Chaumette, Dr Ariel Frajerman, Dr Astrid Chevance et Dr Yannick Morvan, confirme le risque important de dépression et d’idées suicidaires chez les étudiantes et étudiants en France.
L’Université Paris Cité a mis en place plusieurs dispositifs d’accompagnement.

À partir des données collectées en 2016 par l’Observatoire de la Vie étudiante (OVE), les taux d’épisodes dépressifs et de pensées suicidaires ont été évalués sur un an chez les étudiants de l’ensemble du territoire national. Un questionnaire avait été envoyé à un échantillon représentatif de la population étudiante française. La dépression, quant-à-elle, a été évaluée à l’aide du Composite International Diagnostic Interview Short Form (CIDI-SF) qui est un outil de mesure également utilisé dans le Baromètre Santé des Français (BSF).

Selon le Docteur Ariel Frajerman, premier auteur de la seule étude française d’envergure avant le COVID sur la santé mentale, 15,8% des étudiants présentaient une dépression dans l’année écoulée et 9% d’entre eux avaient eu des pensées suicidaires. Le taux de dépression était plus élevé dans le corps étudiant que dans la population générale (9,8 % selon l’enquête BSF).

En 2021, une autre étude menée par les associations d’étudiants en médecine (ANEMF, ISNI, ISNAR-IMG) en lien avec le Docteur Frajerman et utilisant les mêmes outils de mesures, portait sur les étudiantes et étudiants en médecine français1et une autre spécifiquement sur les étudiantes et étudiants de la Faculté de Santé (médecine, pharmacie, Odontologie) d’Université Paris Cité2 avec des résultats similaires : 1/4 des étudiantes et étudiants avaient fait une dépression et 1/5 avaient eu des idées suicidaires sur la dernière année. Ces résultats suggèrent une augmentation importante de la déclaration des symptômes dépressifs et des idées suicidaires en 5 ans. Il est probable que la pandémie de COVID-19 ait eu un effet sur la santé mentale des étudiantes et étudiants.